Par
Jean-Luc Pellerin
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C’est une excellente nouvelle. L’église de la Trinité à Falaise figure dans les 5 titres départementaux de Normandie retenus par la Mission patrimoine pour la sauvegarde du patrimoine en péril chère à Stéphane Bern, déployée par la Fondation du patrimoine et soutenue par le ministère de la Culture ainsi que la Française des Jeux.
Les autres sites de la région Normandie sont les suivants : l’ancienne rubanerie à Saint-Aubin-de-Scellon (Eure), l’ancienne église Saint-Paul à Granville (Manche), l’abbaye Notre-Dame de la Trappe à Soligny-la-Trappe (Orne) et le clos-masure de Guillerville à Bolleville (Seine-Maritime). 100 projets au total en France métropolitaine et collectivités d’outre-mer étaient en cours.
Les 5 sites retenus bénéficieront du soutien financier de la 7e édition de l’offre de jeux Mission patrimoine. Le montant de la dotation pour chacun des sites sera annoncé en fin d’année.
Symbolique
Pour l’église de la Trinité, le but est de restaurer un édifice exceptionnel du paysage patrimonial normand. Cette restauration coïncidant avec le 80e anniversaire du Débarquement et de la Bataille de Normandie est particulièrement symbolique car l’église a été lourdement endommagée par les bombardements de la 2e Guerre mondiale. Elle a permis à plus de 300 personnes d’échapper à la mort dans la nuit du 17 août 1944.
La charpente de l’église Trinité a brûlé mais la voûte en pierre a tenu bon. Depuis, l’église n’a jamais pu bénéficier d’une restauration environnante, au bénéfice d’autres monuments de la ville. Sa dégradation s’est poursuivie et elle est se retrouve dans un état général particulièrement préoccupant.
L’église la plus visitée
De nombreux parements de pierre ainsi que des sculptures sont mangés par le temps qui passe. Le processus de dégradation est accentué par les infiltrations d’eau et la prolifération de la végétation.
Comme nous avions pu en faire partie dans nos colonnes, la première tranche des travaux porte sur la restauration du porche Renaissance, des bas-côtés Nord et l’assainissement général : maçonnerie/pierre de taille, charpente, couverture, électricité. Les travaux doivent démarrer en ce mois de septembre et vont durer un an et demi.
L’église de la Trinité est la plus visitée de Falaise (des milliers de visiteurs par an) et accueille une exposition permanente sur le thème, justement, de la Libération de Falaise. Des concerts y son régulièrement organisés, notamment pour les Médiévales.
« Une église profondément falaisienne »
« Je suis très heureux », souligne Grégoire Dagorn, adjoint au maire de Falaise en charge du patrimoine et du tourisme, et qui gère ce dossier.
C’est une belle somme d’argent qui va nous aider à mener le projet de restauration de l’église. C’est une reconnaissance, à la fois, de la qualité historique et architecturale de cette église. C’est le berceau de la paroisse de Falaise, l’église la plus visitée parce qu’elle se situe sur la place Guillaume-le-Conquérant. Grégoire Dagorn, adjoint au maire de Falaise en charge du patrimoine et du tourisme.
Selon Grégoire Dagorn, cette église a une histoire récente avec ses 300 réfugiés falaisiens « on en a parlé lors des cérémonies du 80e. C’est une église profondément falaisienne. C’est le résultat du travail accompli ces dernières années par l’équipe municipale « .
L’élu falaisien pense aussi à nos soutiens, comme la Fondation du patrimoine qui nous aide beaucoup ces dernières années, la cheville ouvrière de la mission, au député à la fois professionnel et passionné sur ce sujet. Depuis plusieurs années, on travaille avec l’association Falaise patrimoine ».
La 3e année de candidature a été la bonne
C’est la troisième année que Falaise était candidate. « Il faut réunir des critères et, cette année, le site a été choisi. En plus, cela tombe l’année du 80e anniversaire. On ne pouvait pas rêver mieux. Il y a une belle symbolique, en liant l’histoire médiévale et la Seconde Guerre mondiale. On a réussi à fédérer autour de ce dossier, avec une collecte qui marche puisqu’on a rapporté 10 500 euros pour 35-36 donateurs. Il y a une belle mayonnaise autour de ce projet avec la cerise sur le gâteau pour le loto du patrimoine ».
Le montant sera connu en novembre voire décembre suite à la vente des billets et à la tenue spécifique du loto du patrimoine. Falaise à désormais un lien particulier avec Stéphane Bern.
« Il est venu pour un tournage au château, pour la 2e place du château dans le cadre du monument préféré des Français, il est venu pour le tournage concernant les Vikings il y a 3 mois. Il n’est pas encore parrain du patrimoine de Falaise mais c’est tout comme », affirme, hilare, Grégoire Dagorn.
« Une reconnaissance »
Pour Hervé Maunoury, « c’est une très grande satisfaction. C’est un projet sur lequel on travaille depuis longtemps. Cela tombe avec le 80e anniversaire de son bombardement. C’est d’autant plus fort. En fonctionnement de la somme qui sera attribuée, cela va nous permettre d’avancer plus vite et plus fort. Les travaux vont bientôt démarrer et s’étaler sur au moins une dizaine d’années ».
C’est une reconnaissance de la ville avec son patrimoine qui est très riche, cela donne un coup de projecteur sur la qualité de notre patrimoine. C’est quelque chose qu’on souhaite mettre en avant depuis qu’on est élu. On a le château, certes, mais il y a le patrimoine de la reconstruction sur lequel on travaille et qu’on compte valoriser. Et sur nos églises, toutes différentes. Trinité est la seule dont la reconstruction n’a pas été achevée après la guerre. Hervé Maunoury, maire de Falaise.
Autre satisfaction pour le premier magistrat falaisien. « En 2 mois, on a rempli la moitié du contrat pour l’appel aux dons. Notre ambition, au-delà de cette superbe nouvelle, c’est que les gens viennent le visiter, ce patrimoine. Sur leur demande de jouer. Plus ils joueront, plus l’attribution à l’église de la Trinité sera importante. J’invite tous les lecteurs à venir voir cette église ».
Les dotations de la Mission Patrimoine sont calculées sur la base d’un plan de financement. La dépense est à peu près de 1,5 million d’euros TTC. Il y a les subventions institutionnelles, le Département, la DRAC. Le loto du patrimoine prend en compte les recettes déjà existantes, on regarde le reste à charge. C’est une très belle somme qui doit arriver. Cela dépend de la façon dont les Français jouent. Grégoire Dagorn, adjoint au maire de Falaise en charge du patrimoine et du tourisme.
Selon la Mission patrimoine, ils sont des millions à jouer chaque année.
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