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Risques d’effondrement, abandons, manque de moyens : des dizaines de monuments gersois en péril

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La liste des édifices historiques menacés dans le Gers ne cesse de croître. Face à l’état de délabrement de certains monuments, l’urgente nécessité d’entreprendre des travaux n’est plus à prouver.

Le constat est accablant, il suffit de se balader sur les routes gersoises pour s’en apercevoir. De nombreux monuments historiques, pour la plupart classés, sont en piteux état. Délabrement avancé, fissures, fuites, toiture endommagée : l’actualité de ces derniers mois n’a pas manqué d’illustrer l’urgence nécessité d’entamer une réflexion autour de la préservation du patrimoine.

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En empruntant le chemin Herré, à proximité de la D 102, l’ancienne église de Baccarisse embellit un écrin de verdure en offrant, à certaines occasions, une vue spectaculaire sur la chaîne pyrénéenne. Pourtant, l’édifice religieux est fermé. Pour cause, bien qu’il soit inscrit monument historique, il est listé comme étant « dangereux » par la direction régionale des affaires culturelles (DRAC).

Dans ce même document, une quinzaine d’autres monuments, protégés, sont classés « en souffrance ». Et la liste n’est pas exhaustive, elle ne comprend pas les monuments non protégés. Saint-Cricq, Esclignac, Pardeillan… Ces châteaux font le passé historique de la région. Mais, ont-ils un avenir ?

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Au fil des épisodes orageux, le vent à, à de nombreuses reprises, abîmé la toiture du château des défunts frères Bogdanoff. Un trou béant laisse désormais s’infiltrer l’eau dans les différentes pièces, accentuant le risque d’effondrement de l’édifice.

Un propriétaire en prison, son château à l’abandon

Ces monuments sont pour la plupart gérés par des propriétaires privés, parfois résidents en dehors du département, ponctuellement ou jamais de passage dans le Gers. Mais lorsque les châtelains sont absents, les bâtiments font l’objet d’un état d’abandon. C’est le cas par exemple du château de Lassère, à Berrault. Pour cause : le propriétaire britannique est actuellement incarcéré selon le document de la Drac.

Le Code du patrimoine prévoit d’ailleurs que dans le cas d’un bien historique classé détenu par un propriétaire privé et présentant un risque l’État à la possibilité d’obliger le propriétaire à faire exécuter des travaux sur son immeuble. Notamment lorsque la conservation de celui-ci est « compromise par l’inexécution de travaux d’entretien de réparation ou de restauration ».

Dans la réalité, tous les travaux sur les monuments historiques sont soumis à autorisation. Procédure qui complexifie la mise en œuvre d’une éventuelle restauration.

Manque cruel de moyens

Du côté des églises, la récente actualité n’a pas manqué de faire réagir les municipalités gersoises sur l’avenir des édifices religieux. Pour la plupart, déjà impliqués dans la restauration de ces bâtiments vieux parfois de plusieurs siècles, il y a urgence à engager des travaux. Mais les contraintes budgétaires pèsent sur l’ensemble des villages.

« L’entretien de ces édifices va devenir un gros problème. Pour une petite commune, il faut comprendre que ce n’est pas toujours la priorité. Il devrait mieux accompagner les maires de petites communes qui ne sont pas nécessairement armés pour aller chercher les subventions, pour évaluer le patrimoine », soutenait le président de l’association des maires ruraux du Gers, Cyril Cotonat au début du mois.

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Une réaction faisant écho à l’effondrement de la toiture de l’église de Garbic à Monferran-Savès. Dans certaines communes, la municipalité a pris cependant le taureau par les cornes. C’est le cas à Lartigue où des travaux ont été engagés pour sauver l’église de Mazère.

À Castéra-Verduzan, l’église du vieux Castéra est en ruine. Une situation qui a poussé la municipalité à vendre la maison mitoyenne. « Avec le montant de la vente, nous allons entreprendre des travaux de réfection de la toiture », affirme le maire de la commune, Claude Nef.

Le 24 décembre 2023, le toit de l'église de Garbic s'est effondré.

Le 24 décembre 2023, le toit de l’église de Garbic s’est effondré.
DDM-MC.

Pour les églises désacralisées, comme celle du vieux Castéra, la question de garder les édifices dans le patrimoine communal se pose également. « Il y a un attachement des citoyens à conserver ces lieux mais les budgets étant ce qu’ils sont, il faut des moyens », confie le premier édile.

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La problématique ne concerne évidemment pas seulement les châteaux et les églises mais aussi les moulins à vent ou quelques pigeonniers. À Barran, le pont digue du moulin de Mazère, inscrit, est considéré comme un « ouvrage d’art ». En partie en ruine, son entretien et sa réfection font face à un manque de moyens et tout comme une bonne partie des monuments en souffrance, il « mériterait d’être soutenu par les collectivités », indique-t-on à la Drac.


La liste des monuments protégés en péril

– L’église de Fromentas, à Aignan ;
– La chapelle du lycée Salinis à Auch ;
– La chapelle de l’ancien couvent, à Auch ;
– Le château de Saint Cricq, à Auch ;
– Le pont digue du moulin de Mazère, à Barran ;
– Le château de Pardeillan, à Beaucaire ;
– Le château de Lassère, à Béraut ;
– L’ancienne abbaye, à Berdoues ;
– L’église du vieux Castéra, à Castéra-Verduzan ;
– La Tour des templiers, à Condom ;
– L’ancienne abbaye, à Faget-Abbatial ;
– L’église de Baccarisse, à Gazax-et-Baccarisse ;
– Le pigeonnier d’Engouares, à L’Isle-Jourdain ;
– L’église de Mazère, à Lartigue ;
– L’église de Luppé, à Luppé-Violles ;
– L’église de Crémens, à Magnan ;
– Le château de Tauzia, à Maignaut-Tauzia ;
– La Tour de Rohan, à Mirande ;
– Le moulin à vent, à Monbrun ;
– Un pigeonnier Louis XV, à Monferran-Savès ;
– Le château d’Esclignac, à Monfort ;
– Les ruines du château féodal, à Monlezun ;
– L’église, à Pébées ;
– Le château, à Saint-Blancard.

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